Dans un récent article publié par le magazine « Elle », le psychanalyste et réalisateur Gérard Miller se trouve au cœur de sévères accusations. Trois femmes ont brisé le silence, rapportant des faits d’agressions sexuelles et de viol datant des années 1990 et de 2004. Face à ces allégations, Gérard Miller, âgé de 75 ans, réfute catégoriquement, assurant « n’avoir jamais abusé sexuellement de quiconque, en aucune circonstance ».
Des témoignages bouleversants émergent
Le premier témoignage, celui de la journaliste et metteuse en scène Muriel Cousin, remonte à une séance en 1990. À l’époque âgée de 23 ans, elle décrit une expérience traumatisante : « Sous mon pull, il touchait mes seins. Sa main a aussi frôlé mon sexe par-dessus le pantalon. » Malgré le choc, elle n’a pas envisagé de porter plainte, une démarche peu courante à l’époque.
Une autre femme partage son histoire, relatant un viol survenu en 2004, alors qu’elle avait 19 ans. Après avoir participé à l’émission « On a tout essayé » sur France 2, aux côtés de Miller, elle se retrouve chez lui pour une séance d’hypnose ayant tourné au cauchemar : « Je suis devenue une poupée inerte, à la merci de ses désirs. »
D’autres voix s’élèvent
En 1993, une jeune femme employée comme baby-sitter par Gérard Miller décrit une agression sexuelle lors d’un trajet en voiture. « Il a soudain tenté de m’embrasser et touché mes seins. C’était impensable. »
Le magazine « Elle » rapporte également le cas d’une comédienne ayant participé au film « Terminale » (1998), dont Miller était scénariste. Elle accuse ce dernier d’agression sexuelle sous prétexte d’une séance d’hypnose.
Un contexte médiatique troublant
La controverse s’étend avec la réapparition d’une interview de Benoît Jacquot par Miller en 2011. Jacquot y aborde ses relations avec de jeunes actrices, révélant une attitude permissive de Miller. Face aux critiques, Miller admet que la prise de conscience collective initiée par le mouvement #MeToo rendrait impossible aujourd’hui la réalisation d’un tel film.
Répercussions et réflexions
Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur les dynamiques de pouvoir et l’abus dans le milieu professionnel, en particulier dans les sphères de la psychanalyse et du cinéma. Elles invitent également à réévaluer la manière dont la société appréhende et réagit aux accusations d’agressions sexuelles.
La prise de parole des victimes dans cette affaire rappelle l’importance cruciale du mouvement #MeToo dans la lutte contre l’impunité des agresseurs, mettant en lumière la nécessité d’un changement profond dans les attitudes et les comportements.
