Un Jugement Implacable
Vendredi dernier, le tribunal de Montauban a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre d’Amandine Estrabaud. Guerric Jehanno, âgé de 35 ans, a été condamné à 30 ans de réclusion pour des crimes odieux, dont l’enlèvement, le viol et le meurtre de la jeune femme. Cela marque la conclusion d’un troisième procès qui a maintenu la fermeté de la justice envers l’accusé.
L’Énigme du 18 Juin 2013
L’histoire tragique remonte au 18 juin 2013, lorsque Amandine Estrabaud, une surveillante de 30 ans travaillant dans un lycée, avait disparu. Elle était rentrée chez elle en stop à Roquecourbe, une commune du sud d’Albi, dans le Tarn. Le dernier signe de vie d’Amandine avait été observé par une voisine, laquelle l’avait vue descendre d’une camionnette blanche conduite par un homme en pantalon de chantier.
Cependant, après ce moment, le mystère avait englouti la jeune femme, et plus aucune nouvelle n’avait filtré.
Les Éléments Accablants
L’accusé, Guerric Jehanno, était maçon à l’époque de la disparition. Il conduisait une fourgonnette blanche, et le pantalon de chantier qu’il portait ce jour-là correspondait étrangement à la description donnée par le témoin qui avait vu Amandine pour la dernière fois.
Les circonstances avaient pris une tournure encore plus sombre lorsque Guerric Jehanno avait eu un comportement étrange sur un chantier suite à la disparition. Il avait également fait des déclarations troublantes à sa mère et à son meilleur ami.
Mais ce qui avait scellé le destin de l’accusé, c’étaient les révélations faites à quatre co-détenus, deux ans après sa mise en examen. Il avait confié des détails glaçants sur le viol et le meurtre d’une fille de son village, allant jusqu’à dessiner un plan détaillé de l’endroit où il aurait enterré le corps.
Une Défense Inexplicable
Face à l’accusation, Guerric Jehanno avait choqué la cour en jurant avoir tout inventé, sans fournir la moindre explication sur ses motivations. Le corps d’Amandine Estrabaud demeure introuvable à ce jour, laissant planer un voile de mystère sur cette affaire tragique.
Il est à noter que Guerric Jehanno avait déjà été condamné en 2020 à 30 ans de prison par la cour d’assises du Tarn, une décision qui avait été confirmée en appel. Cependant, en 2022, la Cour de cassation avait annulé cette condamnation en raison d’un vice de procédure, conduisant ainsi à ce troisième procès.